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Comment organiser une AG (Assemblée Générale) ?

publié le
30.6.2025
Comment organiser une AG (Assemblée Générale) ?

L’assemblée générale est un moment structurant pour toute organisation, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une association ou d’une copropriété. Elle permet d’acter collectivement certaines décisions importantes en conformité avec les statuts.

Sa préparation exige une grande rigueur. Une convocation non conforme ou un quorum insuffisant peuvent suffire à compromettre la régularité de la réunion. Des erreurs de forme ou d'organisation peuvent ainsi entraîner des contestations.

Pour assurer une tenue conforme de l’AG, il est essentiel de respecter les bases juridiques et les mécanismes de fonctionnement internes, notamment ceux liés aux actionnaires ou aux membres désignés.

Il sera alors utile de comprendre les fondamentaux des assemblées générales, d’identifier les éléments à anticiper et de s’appuyer sur les bonnes pratiques à chaque étape.

Qu’est-ce qu’une Assemblée Générale et pourquoi l’organiser ?

Définition d’une AG

L’assemblée générale est une instance de décision collective. Elle réunit, à une date fixée, chaque associé ou actionnaire d'une société, les membres de l’association, ou les copropriétaires d’un immeuble.

Son rôle est de délibérer sur les grandes orientations, d’approuver certains actes de gestion, ou de statuer sur la vie statutaire d’une structure. La tenue de l’assemblée est encadrée par les textes juridiques applicables et, surtout, par les statuts de l’association ou de la société.

L’AG permet notamment de :

  • valider les comptes de l’exercice écoulé ;
  • nommer ou renouveler les organes de direction ;
  • statuer sur les projets de modification des statuts ;
  • ou encore autoriser certains actes exceptionnels.

Son organisation est obligatoire dans de nombreuses structures. Elle peut aussi être convoquée à titre exceptionnel pour répondre à un besoin ponctuel ou statutaire.

Les différents types d’AG

Il existe plusieurs formes d’assemblées, dont les attributions varient selon les règles internes et la nature juridique de la structure.

Dans les sociétés commerciales, on distingue :

  • L’assemblée générale ordinaire (AGO), qui se réunit au moins une fois par an pour statuer sur les comptes, les affectations de résultats ou la gestion des dirigeants ;
  • L’assemblée générale extraordinaire, convoquée pour décider de modifications structurelles (augmentation de capital, fusion, dissolution, etc.) ;
  • L’assemblée générale mixte, qui combine à la fois des décisions ordinaires et extraordinaires dans un même ordre du jour.

Dans les associations, la distinction entre ordinaire et extraordinaire existe aussi, même si elle dépend fortement des statuts. Le siège social est généralement le lieu retenu pour la réunion, sauf disposition contraire.

L’assemblée générale de copropriété est convoquée au moins une fois par an, sous l’impulsion du syndic, en lien avec le conseil syndical. Elle permet de voter sur le budget, les travaux ou encore la désignation des prestataires.

Quel que soit le contexte, organiser une assemblée est un exercice de gouvernance essentiel, garant de la régularité des décisions prises.

Quelles sont les étapes pour organiser une AG ?

La convocation des participants

L’assemblée générale ne peut valablement se tenir que si les participants ont été convoqués dans les règles. La personne habilitée à convoquer dépend de la structure : gérant, président, syndic ou conseil d’administration.

Le contenu de la convocation doit comporter certaines mentions obligatoires, telles que la date, l’heure, la salle d’assemblée et l’ordre du jour qui détermine les points sur lesquels les participants seront appelés à se prononcer.

Le délai de convocation est variable. En général de 15 jours pour une société, plus long pour une association si les statuts le prévoient. Le mode de convocation peut se faire par courrier postal ou électronique, mais il reste conseillé de privilégier la lettre recommandée avec accusé de réception.

Un manquement dans la convocation peut entraîner l’irrégularité de l’AG et la contestation des décisions.

Le calcul du quorum et les conditions de validité

Le quorum désigne le nombre minimum de participants requis pour que l’assemblée puisse valablement délibérer. Il est défini soit par la loi (ex. : Code de commerce), soit par les statuts.

Ce seuil peut être exprimé en nombre de voix ou en pourcentage du capital social. Sa vérification est essentielle en début de séance. En son absence, l’assemblée devra être reconvoquée.

La validité des délibérations dépend ensuite du respect des règles de majorité, qui varient selon la nature des décisions soumises au vote.

Le déroulement des votes et décisions

Une fois le quorum atteint, l’AG peut délibérer sur les points inscrits à l’ordre du jour. Les décisions prises doivent respecter les règles internes de majorité.

Le mode de scrutin peut être :

  • un vote à main levée ;
  • un vote à bulletin secret ;
  • ou un vote par correspondance, selon les cas.

Certaines décisions courantes, comme l’approbation des comptes annuels ou l’affectation du résultat, se prennent à la majorité simple. D’autres, plus engageantes (ex. : modification des statuts), requièrent une majorité renforcée.

Le président de séance veille au bon déroulement des échanges. Il peut être assisté d’un secrétaire de séance chargé de consigner les débats.

La rédaction et la diffusion du procès-verbal (PV)

À l’issue de l’assemblée, un procès verbal doit être rédigé. Ce document retrace les points abordés, les décisions votées, les résultats des scrutins et les éventuelles remarques formulées.

Il doit inclure certaines mentions obligatoires, telles que le texte des résolutions adoptées, les modalités de vote, la liste des participants et les pouvoirs donnés le cas échéant.

Le PV est signé par les personnes désignées par les statuts (souvent le président et le secrétaire). Il est ensuite conservé dans les archives de la structure et diffusé selon les modalités prévues : dépôt au greffe, envoi aux membres, affichage, etc.

Sa bonne rédaction garantit la traçabilité des décisions et protège la structure en cas de litige.

Comment choisir le lieu de son Assemblée Générale ?

Le lieu de l’assemblée est un élément stratégique, souvent sous-estimé. Il influence directement la participation, la qualité des échanges et le respect du formalisme requis. 

Parmi les éléments les plus déterminants :

  • La capacité et l’accessibilité du lieu : Le nombre de membres attendus impose un espace adapté, accessible aux personnes à mobilité réduite et bien desservi par les transports. Ce critère est essentiel pour garantir que tous puissent se réunir dans de bonnes conditions.
  • Les équipements techniques disponibles : Selon les besoins, le lieu de réunion doit permettre la projection des documents, l’utilisation de micros ou la tenue d’une visioconférence. Certains participants peuvent suivre l’AG à distance, à condition que cette modalité soit autorisée par les statuts.
  • Les aspects logistiques et juridiques : Le jour de l’assemblée, son heure et le lieu doivent figurer précisément sur la convocation. Un oubli ou une imprécision pourrait remettre en cause la validité des décisions. Il est souvent nécessaire de prévoir une carte d’admission dans les structures de grande taille.

Si la structure ne dispose pas d’un espace adéquat, la réservation de salle extérieure doit être envisagée. Dans tous les cas, le choix du lieu doit être cohérent avec le cadre juridique et les objectifs de l’assemblée.

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Quels sont les enjeux logistiques à anticiper ?

La réussite d’une assemblée générale repose autant sur le respect du cadre juridique que sur une organisation logistique bien pensée. Un oubli matériel ou une faille dans le contrôle des présences peut ralentir, voire invalider le processus décisionnel.

Le jour de l’AG, la gestion des accès et des présences est essentielle. Un pointage rigoureux des membres présents doit être assuré à l’entrée. La feuille de présence est signée ou validée lors de l’émargement, puis conservée avec les pièces justificatives.

Les participants peuvent être présents physiquement ou représentés par procuration, selon les règles internes. Dans certaines structures, un vote par correspondance peut également être prévu.

Pour garantir la fluidité des scrutins, il est recommandé de préparer à l’avance les supports suivants :

  • un formulaire de vote clair et conforme à l’ordre du jour ;
  • des bulletins de vote en quantité suffisante ;
  • une signalétique pour orienter les participants et identifier les zones de vote.

Enfin, le lieu doit être sécurisé, accessible et équipé pour accueillir tous les participants, quels que soient leurs besoins spécifiques. Une bonne logistique favorise un climat serein et une prise de décision efficace, tout en sécurisant les droits de vote de chacun.

Quelles erreurs éviter lors de l’organisation d’une AG ?

Certaines négligences, même mineures en apparence, peuvent avoir des conséquences lourdes pour la validité de l’assemblée. Voici trois erreurs fréquentes à éviter :

  • Négliger les convocations et les délais légaux : Une AG mal convoquée ou convoquée hors délai risque la nullité. Toute erreur dans la forme ou le délai de convocation peut remettre en cause les délibérations de l’assemblée.
  • Sous-estimer les exigences logistiques : Une salle trop exiguë, une mauvaise connexion pour les AG hybrides ou un manque de matériel fragilise le déroulement. Même sur le plan technique, l’organisation respecte un certain formalisme qui doit être anticipé.
  • Porter peu d’attention au procès-verbal : Le PV doit être clair, complet, mis à jour et contenir tous les documents nécessaires. Un procès-verbal imprécis ou incomplet peut être annulé en cas de litige, même plusieurs mois après l’assemblée.

En veillant à éviter ces erreurs fréquentes, il devient possible d’organiser une assemblée générale sereine, conforme aux règles, et véritablement efficace.

Conclusion 

Qu’il s’agisse d’une assemblée générale constitutive, d’une assemblée générale d’association ou d’une AG annuelle classique, l’organisation de ce type de réunion exige méthode, rigueur et anticipation.

Chaque étape compte, convocation, ordre du jour, vérification des présences, votes, et formalisation des décisions de l’assemblée. Ainsi, la maîtrise des outils logistiques et la bonne préparation du procès-verbal peuvent faire la différence. Cela vaut aussi bien pour les sociétés que pour les structures associatives.

Anticiper, structurer et trouver un lieu idéal sont des éléments essentiels pour aborder sereinement votre prochaine assemblée générale, quelle que soit sa forme ou son enjeu.

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